Consigne : LE CONTE DES ORIGINES. Choisir un animal avec une caractéristique forte. Écrire l’histoire de ce qui est à l’origine de cette caractéristique pour l’animal choisi. Méthode : imaginer comment l’animal était avant d’acquérir cette caractéristique, puis en déduire les événements nécessaires à son évolution.
La crinière
Le lion se lave et se rase tous les matins avant d’aller à son travail de Roi.
Il ne supporte pas de sentir le fauve, ni d’avoir un poil qui dépasse. Bien court en haut, bien dégagé sur les oreilles, bien ras sous le menton.
Comme c’est le Roi des animaux, il ne se rase pas lui-même : il a un barbier personnel, le singe, qui utilise un très beau rasoir royal, en argent qui brille.
Le lion est gentil. Il est doux et tendre. Il est très aimé et respecté de tout le royaume. Il ne ferait pas de mal à une mouche.
Lorsqu’il veut faire un peu de sport, ses amies les antilopes l’emmènent jouer au foot, mais pas longtemps, il ne doit pas trop se fatiguer.
Lorsqu’il a faim, son chasseur va à la chasse, et son cuisinier lui prépare un bon rôti.
Lorsqu’il a sommeil, la lionne lui prépare son lit.
Il s’ennuie un peu.
Un matin, à l’heure de la toilette royale, le singe, qui avait un peu trop fait la fête la veille, laisse tomber le rasoir dans la rivière.
Un crocodile passe par là. « Oh ! le beau poisson d’argent ! ». Et il avale tout rond le rasoir qui brille.
Le lendemain matin, la barbe et les cheveux hirsutes ont repoussé.
Le singe est très embêté, il emmène le lion en voyage dans la jungle pour lui changer les idées.
« Majesté, vous êtes toujours le plus beau »
Le premier jour, le lion croise un éléphant, qui barrit de peur en le voyant. « Mais quel est ce terrible animal hirsute ? »
Le deuxième jour, il croise une autruche, qui met tout de suite la tête dans le sable. « Mais quel est ce terrible animal hirsute ? »
Le troisième jour : il croise un troupeau d’antilopes, qui partent en courant dès qu’elles le voient. « Mais quel est ce terrible animal hirsute ? ».
Ça l’amuse, il les poursuit ; ça faisait longtemps qu’il n’avait pas couru comme cela. Il en rattrape une et la dévore. Délicieuse, bien fraîche et juteuse.
Depuis ce jour-là, le lion ne s’est plus jamais rasé. Il arbore fièrement une terrible crinière hirsute, et, de temps en temps, va lui-même à la chasse.
La lionne le trouve encore plus beau qu’avant.