Fouiller sa mémoire, écrire son histoire

Jusqu’au 15 décembre cet atelier est accessible à un prix très avantageux, avec notre tarif « early-bird » !

Le principe est simple : un prix léger comme une plume, pendant 15 jours seulement, pour tous nos oiseaux lève-tôt : les plus pressés parmi vous, les plus-tôt levés et les grands enthousiastes, qui souhaitent réserver leur place dès maintenant.

Offre réservée aux premiers inscrits.

Il vous suffit d’entrer le code suivant au moment du paiement : early_bird_261.

Écrire, pour moi, c’est enquêter, sur le monde, l’histoire, la mémoire, pour finir par accéder à soi. 

Mon parcours a commencé dans le journalisme d’investigation. Peu à peu, j’ai déplacé cette exigence de vérité et de responsabilité vers un autre terrain : celui de la mémoire intime, du trauma, de ce qui se transmet dans les silences. J’ai compris que les silences, familiaux, politiques, historiques, encombrent nos vies. Ils se manifestent parfois dans des débordements émotionnels qui peuvent nous submerger, ce qui constitue une information. Cette intensité m’intéresse : elle peut devenir un moteur de création.

La fuir la fige, l’accueillir lui donne un rythme, un élan. C’est là que l’écriture prend forme : au plus près des émotions, avant d’être éventuellement réinscrite dans une histoire plus large, collective. De ce double mouvement émergent des récits qui disent quelque chose de notre humanité, brutalement, tendrement ou encore naïvement.

Dans mon livre (Nancy-Kabylie, Grasset), dans mon film (À Mansourah, tu nous as séparés), dans mes podcasts (L’Algérie des camps pour France Culture et Le fantôme de la statue du sergent Blandan pour ARTE Radio), ou encore dans le contre-monument La Table de désorientation imaginé à Nancy, j’interroge la mémoire saccagée des colonisés, celle de mon père, algérien exilé, et toutes ces traces que l’on croyait effacées.

Chacun porte en lui un lieu de fouille. Chacun possède sa zone d’excavation du soi.

Dans cet atelier, je vous propose d’explorer cette zone d’écriture située entre quête et enquête. Nous apprendrons à chercher les traces, à écouter le silence, à lire ce que nos histoires disent du collectif. À partir d’archives personnelles, de souvenirs, de photographies, d’entretiens, de rêves ou de gestes du quotidien, chacun·e fera émerger une voix singulière, à la frontière du documentaire et de la fiction.

Je partagerai des outils issus de mon expérience journalistique et artistique : techniques d’interview, observation du réel, montage narratif, mais aussi des exercices d’écriture sensibles pour transformer la matière du vécu en matière poétique. Nous réfléchirons à la façon dont les traumas personnels et historiques se transmettent, se dissimulent, se réinventent et à comment les écrire pour en faire une matière incandescente.

Mon souhait est que cet atelier soit un espace de parole, de transmission et de création : un lieu où relier son histoire au monde, faire entendre une vérité subjective, et contribuer, par l’écriture, à l’enrichissement de notre mémoire collective.

Le rendu final

Au fil des séances, vous composerez un texte ou un ensemble de fragments (environ huit à dix feuillets) : un récit, un journal, une lettre, une enquête intime. Je vous accompagnerai dans la recherche de votre voix, de votre rythme, de la forme idéale.

(Page mise à jour le : 24 nov. 2025)