- Prix : 120 €
Participants max : 15
- Mercredi22 nov.20h45 - 22h45
- Mercredi29 nov.20h45 - 22h45
- Mercredi06 déc.20h45 - 22h45
PRÉSENTATION
Ce stage de 6 heures (3 X 2h) aura pour objectif de sensibiliser les participants à la question de la ligne, ou du vers, dans les écritures contemporaines, et d’amener chacun à en revisiter l’histoire et d’y inscrire son individualité propre, en souplesse et confiance.
On sait que ce qui peut paralyser la pratique de l’écriture est qu’il faudrait la « penser » avant même de l’inscrire. Penser le vers c’est avant tout l’écrire, sans effet ni d’intimidation, ni d’autorité ; c’est se couler, par des opérations multiples de déliaison et de recyclage, au sein des discours déjà écrits, pousser les bornes, s’activer sur les bords, se faire une place, sa place, dans la langue. On peut définir la poésie non pas nécessairement par le vers, mais plutôt la ligne, qui s’autorise la hardiesse de la coupe et ce qu’elle engage d’audace et de sidération : une aventure toute individuelle, sans y abandonner pour autant la syntaxe qui organise ses propres forces, ses accélérations et ses freins. Il faudra alors lui trouver forme exacte, qu’on va décider, sincère, et qui fonde alors le seul exercice juste de la pensée.
one loves only form
and form only comes
into existence when
the thing is born.
Charles Olson
Mercredi 22/11 : 20h45-22h45
Mercredi 29/11 : 20h45-22h45
Mercredi 06/12 : 20h45-22h45
7 participants minimum / 15 participants maximum
L’écrivain(e) :
Anne Portugal
Anne Portugal, poète et traductrice, a écrit une dizaine de livres, publiés pour la plupart aux éditions P.O.L., tels que De quoi faire un mur (1987), Le plus simple appareil (1992), définitif bob (2002) ou la formule flirt (2010), et aussi Voyer en l’air, l’Attente (2001), et les gens contents de se baigner, rup&rud/ l’attente » (2010), en parlant de salut public, lnk (2011). Elle a traduit "Paramour" de Stacy Doris, P.O.L. (2010), avec Caroline Dubois, et "Meddle English" de Caroline Bergvall, avec Abigail Lang et Vincent Broqua (à paraître en 2017) aux Presses du réel. Son dernier livre vient de paraître aux éditions P.O.L., Et comment nous voilà moins épais.
Anne Portugal s’intéresse à la syntaxe, ou plus précisément à la « fantaxe », en cherchant à produire des effets de déliaison, de sauts, d’accélération et de ralentissement. Elle s’amuse à déconstruire les lieux communs de la poésie. Dans la formule flirt, Anne Portugal associe la poésie au flirt et la définit comme « un art de ne pas y toucher ».