Atelier au long cours - À la rencontre de Jessica Nelson

L'événement

Cette rencontre s’adresse aux personnes ayant un projet d’écriture et qui souhaitent suivre un atelier au long cours avec Jessica Nelson pour avancer sur ce projet.

Ce moment vous permet de venir poser toutes vos questions à l'auteur et lui présenter votre projet de vive voix. Il s'agit déjà d'une première rencontre, importante avant de se lancer dans cette aventure riche et intense. Cette rencontre aura lieu de 17h30 à 18h30.

La proposition de Jessica :

C’est forte d’une double et longue expérience de lecture de textes, publiés ou non, que je me propose d’animer ces ateliers d’écriture « au long cours ». J’ai commencé dans l’édition par le fameux ‘service des manuscrits’ (appellation qui, au passage, devrait être changée pour « tapuscrits – la justesse du mot n’est-elle pas le cœur de l’écriture ?) des éditions Balland. Je recevais une quinzaine de tapuscrits par jour, charge à moi de trouver les pépites qui pouvaient s’y cacher (contrairement à la légende urbaine, il y en a) et éventuellement, de les publier. Car à une pépite il faut trouver le bon orfèvre, et que cet orfèvre se trouve parfois dans une autre maison ! Lorsque ces textes n’étaient pas ‘taillés’ pour Balland, je les réorientais ainsi ailleurs, avec un joli taux de réussite puisque mon autre job de critique (Le Magazine littéraire, LCI et TF1, aujourd’hui Point de Vue) me permettait de cerner et comprendre les goûts et les lignes de chacun. Quel auteur n’a pas reçu la fameuse lettre de refus type et ce fameux argument « votre texte ne correspond pas à la ligne éditoriale de la maison » ? C’est pourtant une réalité. 

L’accompagnement d’un auteur, pour un éditeur, est une chose délicate – rares sont les textes « idéaux » ne nécessitant aucune intervention, surtout au début d’une carrière ou d’un processus personnel consistant à commencer et finir un texte. C’est valable pour tous les textes destinés à être publiés ou simplement lus, dans de nombreux domaines : le premier jet, la première intention, s’ils sont des pierres angulaires, seront ensuite polis par le travail et la technique. L’œil de l’éditeur doit être vigilant, aimant, encourageant, sévère, et déceler ce que l’auteur ne peut plus voir. Ses manies. Ses faiblesses. Ses atouts en devenir. L’éditeur – celui qui lit et qui édite, davantage que celui qui publie - pratique une certaine forme de maïeutique plus ou moins discrète, en fonction des besoins de l’auteur. Parce que l’éditeur œuvre pour l’amélioration constante d’une œuvre, qu’elle soit en friche ou quasi aboutie. 

J’ai poursuivi mon chemin en intégrant ensuite le comité de lecture des éditions Plon, pendant plusieurs années ; parallèlement à la rédaction en chef d’une émission culturelle à la télévision. Un poste privilégié, qui m’a permis d’exercer mon regard dans des genres très variés – autofiction, polar, thriller, récit, roman, nouvelle, enquête, théâtre… Je souhaiterais donc encadrer des auteurs ayant déjà entamé leur processus d’écriture, capables de montrer une vingtaine de pages (ou plus) dont ils se sentent satisfaits, et qui ont un sujet relativement bien défini. Les points clés abordés seront : le plan et la cohérence d’ensemble du texte ; la réflexion et l’approfondissement de la ou des thématiques explorées ; l’ossature et l’équilibre structurel ; la relecture/réécriture conduisant à la forme finale. Les seuls genres que je préfère exclure étant la poésie et le secteur dit « jeunesse ».