Écrire un récit de vie

Jusqu’au 8 juillet, pour tous nos oiseaux lève-tôt qui souhaitent réserver leur place dès maintenant, l’atelier est accessible à un tarif préférentiel grâce à notre offre « early-bird » ! Le principe est simple : pendant 15 jours, il vous suffit d’entrer le code suivant au moment du paiement : early_bird_253. La réduction s’applique immédiatement. Offre valable pour les premiers inscrits.

L’écriture comme exercice de curiosité

Écrire, c’est être curieux du monde. Curieux de la langue et des mots. Curieux des autres et curieux de soi comme un autre. Curieux des vies anonymes, des hommes obscurs autant que des vies célébrées. Curieux de cette énigme qu’est l’aventure d’une existence. Écrire, c’est penser avec Roland Barthes qu’il est profondément injuste qu'un homme puisse naître et mourir sans qu’on ait parlé de lui ».

C’est ce tropisme qui a animé mes chantiers d’écriture, en particulier : la biographie du poète Henri Michaux (Gallimard, 2003), la vie de pionnier d’Orwell retiré dans une île des Hébrides intérieures (L’autre vie d’Orwell, Gallimard, 2013), le récit de mon propre parcours de vie à travers la passion du piano et du jazz (Real book, autopianographie, Seuil, 2019) les manifestations diverses de la folie ordinaire (Mes fous, L’Olivier, 2020), les vies multiples d’homonymes patronymiques plus ou moins (Le Monde des Martin, L’Olivier, 2022), mon expérience carcérale (N’oublie rien, L’Olivier, 2024). C’est encore ce qui me fait écrire d’aujourd’hui, dans un livre à paraître sur des vies d’ouvriers que j’ai côtoyés pendant cinq ans ou auprès desquels j’ai enquêté à Saint-Étienne, Roubaix ou Longwy.

Écrire l’autre, ou s’écrire soi-même, plutôt que raconter une vie dans sa continuité, c’est en montrer les ruptures, retenir un trait singulier, un détail significatif, un moment décisif - tournant, choc, rencontre, événement, départ, ratage, éblouissement, catastrophe, blessure… C’est chercher les mots justes, donner du rythme au récit de vie. C’est trouver un phrasé, jouer avec des formes diverses de la narration. Autant dire qu’il y a là inévitablement une part d’invention, voire de fiction, même lorsqu’on s’appuie sur des archives, des témoignages, des observations, des livres, des carnets ou des mémoires : on opère un choix, on assume une subjectivité, on met en forme et en relief, on compose, et l’on n’oublie pas le précepte de Kundera : « écrire, c’est supprimer ». 

Cet atelier se propose d’aider à construire et mettre en forme un récit biographique ou autobiographique. On veillera particulièrement au montage, à la concision, à la musicalité, à la beauté de la phrase. On apprendra à se relire, à ne garder que le meilleur. Je proposerai, dans les deux derniers exercices, d’écrire un chapitre un peu plus développé, dans la perspective éventuelle d’un travail d’écriture au long cours.

(Page mise à jour le : 30 juin 2025)