Oser se lancer dans l'écriture

Un atelier pour "se déverrouiller du stylo"

Si l’écriture venait toujours aisément ça se saurait : l’angoisse de la page blanche est un lieu commun mais elle n’est pas un mythe. Heureusement il existe des méthodes pour se déverrouiller du stylo. Dont acte. Je m’adresse à celles et ceux qui n’osent pas se lancer dans l’écriture mais en rêvent, ou qui peinent à structurer leur pensée, trouver le genre littéraire qui leur convient, à d’autres enfin qui procrastinent, entament textes et carnets sans poursuivre. Tous les auteurs n’ont pas les mêmes méthodes, mais chacun peut se forger ses propres outils pour rendre plus fluides idées, images, émotions, prose... 

Schopenhauer disait que « La première règle d’un bon style, qui suffit presque à elle seule, c’est d’avoir quelque chose à dire. » Pour vous amener à être actif en somme tout le long de votre discours, à chaque mot, je vous proposerai des exercices qui par le jeu et la technique dédramatisent l’écrit : évoquer un mot aimé, convoquer ses émotions, écrire en marchant ou en faisant autre chose, mettre à sa portée le « Pas un jour sans une ligne » des plus grands (Virgile, Zola, Sartre...), quel usage pour le cahier de brouillon... En accompagnant votre rapport à l’écriture sans le brusquer mais avec sincérité, mon objectif est de vous aider à attraper l’écrit par un bout rassurant et de vous donner quelques outils. 

Je vous invite à prendre le temps de tâtonner, de plonger dans la logique de mes ateliers et dans la technique d’écriture proposée : comment bâtir une histoire, lui trouver un cadre et s’y tenir, définir son point de vue, quelles images viennent à l’esprit de celles et ceux qui vous lisent… En s’en tenant au texte et rien qu’au texte, en le prenant sciemment d’un point de vue technique, l’imaginaire, la voix, bref l’écriture s’en trouvent libérées.

En prenant conscience, enfin, des doutes des grands écrivains (Flaubert, Agatha Christie, Philip Roth, Virginia Woolf...), vous redouterez moins leur ombre et gagnerez en confiance. Écrire requiert d’être à la fois insensé et lucide, le métier consiste à dissocier les deux.

Voici enfin quelques précisions sur le déroulé des séances :

● Je continuerai d’appliquer le principe selon lequel vous n’êtes jamais obligé de lire ; je ne me soucierai pas de savoir si ce que vous produisez en atelier est, ou n’est pas le fruit de votre imagination.

● Un texte à écrire chez soi sur toute la durée du stage/de la session donnera lieu à deux temps de relecture : vous livrerez une "Version 1" de votre texte qui sera commentée à la 9e séance. Ensuite, muni(e) de conseils et suggestions, vous livrerez une "Version 2" qui sera l'objet de la 12e et dernière séance. Ainsi vous pourrez vous atteler à un gros morceau du travail d'auteur (un travail qu'on n'a généralement pas le temps d'aborder dans les ateliers d'écriture) : la réécriture.