Boîte à outils de l'écrivain : du premier élan à la relecture !

Cet atelier s’adresse aux écrivains ou aspirants écrivains qui cherchent à identifier, expérimenter et perfectionner les mécanismes de la création littéraire.

L’idée de cet atelier m’est venue en repensant à une phrase de Walter Benjamin issue de son recueil d’aphorismes Sens Unique. La phrase est la suivante : « Le travail nécessaire à une prose de qualité comporte trois phases : une phase musicale, où elle est composée, une phrase architectonique, où elle est construite, enfin une phase textile, où elle est tissée. »

Ecrire un roman, un essai ou n’importe quel texte relève de ce processus en trois temps, souvent inconscient, qui mobilise en nous des talents et des ressources différentes.

L’acte d’écrire, c’est

● Se lancer, ou se jeter dans l’écriture, avec son rythme, sa voix propre, sa musique. 

● Structurer son texte, déplacer des blocs, insérer de nouveaux chapitres ou de nouveaux personnages, imaginer une architecture. 

● Relire, couper, polir son texte dans un long et patient travail de tissage.

Cet atelier est une invitation à progresser dans ces trois domaines : aiguiser son oreille pour identifier sa propre musique, composer une structure qui maintienne le lecteur en alerte, être capable du recul nécessaire pour corriger son texte.

L’objectif n’est nullement de donner un mode d’emploi de l’écriture. In fine, chacun trouve sa propre façon de faire, différente de celle du voisin, et c’est très bien comme ça. 

L’objectif est plutôt de comprendre ce qui se joue en nous lorsque nous écrivons. Cette prise de conscience permet de s’améliorer, de gagner en maturité en tant qu’écrivain. C’est aussi un moyen de prendre plus de plaisir à écrire, comme un artisan capable de nommer et caractériser le processus qui aboutit à la réalisation de l’œuvre qu’il conçoit.

Ces trois composantes de l’écriture ne sont pas des étapes chronologiques, l’une derrière l’autre. On poursuit souvent les trois en même temps. Dès les premières lignes écrites (musique), on commence à se relire (tissage). Les questions d’architecture arrivent vite. Elles peuvent sembler inextricables pendant de longues périodes. Il faut tenter, s’acharner, ou au contraire faire un pas de côté, se remettre à la musique ou au tissage. Et surtout continuer à s’enrichir, à vivre, à lire, …

De la même manière, les exercices proposeront une déambulation dans le fascinant processus d’écriture afin que chacun y trouve son espace d’expression et de liberté.

(Page mise à jour le :  4 sept. 2024)