Écrire ses désirs, source de pouvoir personnel

Tracer les contours de ses désirs : l’écriture comme source de pouvoir personnel.

Depuis toujours, j’écris au « je » en engageant mon corps et mon expérience, sur le et autour du sujet du désir - au sens large, pas uniquement charnel, en dépassant le cadre de l’étreinte et de la peau. Ces derniers mois, j’ai compris cette chose simple, limpide au fond, qui m’avait pourtant jusque-là échappé : écrire sur le désir revient à écrire sur le vouloir, ce qui mène directement à tracer un cercle à la craie autour du motif du pouvoir. Cela nous emmène aussi à la question, plus vaste, de la liberté. 

L’agentivité, soit la capacité à être un sujet, est trop souvent empêchée du côté des femmes, conditionnées à être des objets, au mieux des sujets qui se minorent pour ne pas effrayer.

Écrire tout court revient pour moi à mettre au jour ses besoins les plus essentiels. Elle est aussi une possibilité de révélation de sa vérité nue, ainsi que celle d’une conquête de son estime et de sa fierté. La fierté, à l’égal de l’intime, est une chose éminemment politique. Elle est nécessaire à la capacité d’action. Sans fierté on n’est rien. Sans fierté on ne fait rien, et l’on n’a rien de bon à donner. Écrire est donc un levier de richesse et d’action. 

Dans cet atelier, je voudrais m’intéresser à la sincérité et à la vulnérabilité, à l’amour de soi. À l’expression de sa vérité, en passant parfois par la crudité la plus osée, quels que soient les sentiments et émotions approchés. La crudité et la sincérité sont également des prises de pouvoir, et la vulnérabilité, un autre nom de la puissance. Je voudrais proposer un territoire d’écriture pour apprendre à se connaître, à déterminer ce que l’on veut, comment on le veut et pourquoi on le veut. Une somme de séances qui seraient un cheminement vers un égotisme bienveillant pour être mieux au monde. En un mot, parvenir, par l’outil d’une écriture littéraire, attentive à la poésie, à la beauté et à la justesse, à l’appropriation d’un fragment inédit d’agentivité, que chacun(e) possède en soi souvent en sommeil.

Un atelier par correspondance, comment ça marche ?

L'atelier débute par une rencontre en visioconférence avec Emmanuelle Richard et votre groupe, le 23 janvier à 18h30 (le lien vous sera envoyé 2 jours avant le début de l'atelier). Ensuite, chaque vendredi, vous recevez par e-mail un exercice d’écriture proposé par Emmanuelle que vous lui envoyez avant le mercredi suivant. Emmanuelle Richard lit votre texte et vous adresse son retour personnalisé sur les points forts et les points faibles du texte, avec ses conseils pour la suite. En parallèle, vous avez la liberté de partager vos textes avec les autres participants de l'atelier.

(Page mise à jour le : 28 jan. 2025)