Écrire l'expérience de la perte

Vivre, c’est apprendre à perdre. L’existence ressemble à un long processus de démolition (et de construction). Personne ne sera épargné, la perte est inévitable et continuelle. Il est vertigineux de penser à tout ce qu’il est possible de perdre dans une vie : des gens, un amour, sa dignité, sa virginité, les eaux, ses cheveux, la raison, la mémoire, du poids, son chemin, confiance, ses clés, connaissance, courage, patience, l’espoir, la beauté, et c’est sans fin.

Comment absorber la liste insensée de nos pertes ? La perte est capable de tout. De nous jeter dans un effondrement indépassable ou de faire jaillir d’elle une puissance de vie. Comment nous transforme-t-elle ?

Il y a tant de façons de perdre, tant de façons d’exister. Dans cet atelier, confrontons-nous à des pertes tragiques, intimes, bizarres, même joyeuses : que gagne-t-on à perdre ?

Je vous invite à sonder les paysages multiples de la perte, ses états émotionnels contraires, à tourner autour d’un mot dans lequel se cachent une polysémie et des mondes extraordinaires. Je vous propose d’en trouver ses langages, ses musiques, ses (auto)-fictions. Traversons l’expérience de la perte en huit séances, accompagnés par des textes, des chansons, des extraits de film. Ce qui est perdu n’est pas ce qui n’est plus.

Pendant ces deux mois ensemble, nous travaillerons à défaire les blocages et balayer les résistances, penser la narration et structurer un texte, fluidifier la langue et trouver sa propre voix. Nous explorerons aussi le personnage et sa force d'incarnation. Ces enjeux essentiels vous aideront à nourrir votre projet littéraire – nouvelle, roman, récit de non-fiction – et à transformer la vie ou l'imagination en littérature.

Le rendu final

Les trois ou quatre dernières séances seront consacrées à l’élaboration ou la consolidation du début d’un roman, d’une nouvelle ou d’un récit personnel. Ensemble nous travaillerons les premières pages, cruciales, qui doivent révéler votre voix, un souffle, un rythme et une direction. Vous repartirez avec une base solide sur laquelle vous appuyer pour poursuivre votre projet.

Un atelier par correspondance, comment ça marche ?

L'atelier débute par une rencontre en visioconférence avec Julie Estève et votre groupe, le jeudi 15 janvier à 18h00 (vous pouvez retrouver le lien pour vous connecter sur votre espace personnel). Ensuite, chaque vendredi, vous recevrez par e-mail un exercice d’écriture proposé par Julie Estève que vous lui enverrez avant le vendredi suivant. L'écrivaine lira votre texte et vous adressera un retour précis et personnalisé, ligne par ligne, sur les points forts et les points faibles du texte, avec ses conseils et orientations pour la suite. En parallèle, vous aurez la liberté de partager vos textes avec les autres participants de l'atelier.

(Page mise à jour le :  4 nov. 2025)