L'art de raconter, ou comment écrire à partir d'un fait divers

Stendhal, Flaubert, Zola, Breton, Mauriac, Duras… Une bonne partie de la littérature française s’est construite à la fois avec et contre le fait divers. Fascinés par les grandes affaires d’hier et d’aujourd’hui, les écrivains leur ont emprunté des personnages et des intrigues, tout en veillant à garder un ton et un style propres. Qu’il s’agisse de cerner les zones d’ombre d’un procès (Rosalie Prudent de Maupassant), de rendre leur humanité aux humbles auxquels un journal consacrerait tout juste un entrefilet (La Ronde et autres faits divers de J.-M. G. Le Clézio), d’appréhender la monstruosité (L’Adversaire d’Emmanuel Carrère), ils ont tenté de mettre des mots sur ce que les reporters, les juges, les avocats, mais aussi les coupables et les victimes, n’avaient pas pu ou su dire.

Cet atelier se propose de partir d’articles, de reportages, de photos, pour expérimenter différents genres et techniques d’écriture. Les exercices permettront de travailler le récit à plusieurs voix, les points de vue, le dialogue, la description, la chute, l'incipit, etc. À la fin de ces dix séances, on disposera d’une « boîte à outils » narrative réutilisable en-dehors de toute référence à la chronique du sang. Cette dernière aura avant tout servi de prétexte pour nous faire appréhender l’art de raconter – et nous montrer comment les mots peuvent donner forme et sens à la « réalité ». 

8 participant.e.s minimum / 15 participant.e.s maximum

(Page mise à jour le :  4 juin 2024)