Du 01 fév. 2023 au 05 avr. 2023 - Voir le détail des dates
De 14h00 à 16h00
À l’école ou en visio
Forfait 8 séances à 490 € (payable en 3 fois à 163 €)
10 participants au maximum
Enfant, j’ai lu pour résister, pour survivre. Je lisais n'importe quel livre en attendant le prochain, relisais, relisais pour tenir le coup, et je me racontais l’histoire. Je me l'appropriais, elle devenait mon histoire. Je m’endormais avec elle, j’échappais à la réalité, à la peine, à l'horreur, à la vie que je ne pouvais pas supporter. Je me suis mis à écrire, des sortes de poèmes, sans jamais pour autant cesser de faire miennes les histoires que je lisais. Je ne vivais pas dans le monde des autres.
Mon père est mort. Il s'est suicidé ou a été assassiné. Je me suis retrouvé seul. J'ai moi aussi pensé plusieurs fois au suicide. Ce sont les histoires qui m'ont fait tenir, celles que je lisais et celles que j'écrivais. Les mots étaient véritablement sacrés pour moi. J’avais cessé de prier car Dieu s’était fichu de moi, ils étaient morts. C’était impardonnable. À vingt ans, j’ai édité des poèmes à compte d’auteur. Le recueil entre les mains, j’ai été saisi par la honte. Je me suis interdit d’écrire pendant dix ans. Mais je n'ai jamais cessé de lire. Je lisais du soir au matin et je me racontais ces histoires. Souvent j’étais comme ivre. Ivre d’histoires. Ma réalité était tellement loin de celle des autres.
Un jour, sans me rendre compte que dix ans avaient passé, j’ai écrit un polar. Je l’ai envoyé par la poste ; il a été édité. Pourquoi un polar ? Je ne m’étais pas posé la question. C’était ce que lisait mon père avant sa mort, penché au-dessus d’eux ou d’un dictionnaire franco-allemand, comme cherchant un pont entre deux histoires, une solution. J’ai publié cinq polars et j’ai décidé d’arrêter. Je me sentais vain, bête, muselé, ficelé au genre. Pas moi, pas honnête, pas dangereux, pas en danger.
Il fallait que je sois libre pour être moi. Je devais me reconnaître. J’ai écrit des histoires qui ne faisaient référence à aucun genre, je me suis envoyé en l’air, à fond. Changeant sans cesse de monde, de style, de projet. Romans, textes, cinéma, théâtre.
Trente ans ont passé... Et je me suis « vu » écrire un roman noir. J’ai trouvé ma liberté dans le genre, c’était exaltant. Le roman noir m'a permis d'être enfin moi dans le monde des autres.
C’est ce que je veux essayer de partager.
RM.
(Page mise à jour le : 4 juin 2024)
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Avril 2024
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